Vous avez peut-être déjà rencontré le terme "attente vigilante" lors de vos recherches sur les hernies ou votre médecin vous en a parlé. Qu'est-ce que ce terme signifie réellement et pourquoi est-il utilisé lorsqu'il est question d'une stratégie pour traiter une hernie ?
L'attente vigilante consiste à ne rien faire d'autre que de surveiller votre hernie inguinale et d'essayer d'en atténuer les effets. Le régime alimentaire, la perte de poids, le tabagisme et les changements de mode de vie sont autant d'éléments recommandés dans le cadre de cette stratégie. Nous pensons que nos sous-vêtements de compression sont également un facteur important dans l'autogestion de votre condition.
Nous avons eu des conversations avec nos clients qui ont suivi ce régime en portant nos slips et un petit nombre d'entre eux ont réduit ou éliminé leur hernie inguinale. Toutefois, il s'agit d'une très petite minorité qui a suivi un régime strict de Pilates, de yoga, de changements alimentaires, etc. Leur point commun est d'avoir été des clients proactifs, déterminés et engagés, peu enclins à attendre que leur état s'aggrave.
À première vue, l'attente vigilante semble attrayante. Pour le prestataire de soins, l'aspect essentiel est qu'en tant que stratégie de traitement, elle semble peu coûteuse, voire très peu coûteuse. Mais les hernies inguinales ont tendance à s'aggraver plutôt qu'à rester bénignes. Dans une étude de 2014, les patients qui sont passés d'une chirurgie élective à l'attente vigilante étaient 59 % plus susceptibles de devoir subir une intervention chirurgicale d'urgence, avec tous les coûts qui y sont associés.
L'attente vigilante est considérée comme une alternative à la chirurgie, en particulier pour les hernies asymptomatiques légères où la douleur est absente. Il s'agit en fait d'une politique courante (du moins au Royaume-Uni et dans de nombreux autres pays occidentaux). Cette doctrine a été approuvée dans un rapport défectueux de McKinsey remis en 2009 au ministère de la santé, qui n'a pas modélisé les résultats pour les patients au fil du temps et s'est concentré sur les économies initiales. L'attente vigilante est contraire à l'avis du Royal College of Surgeons et du NICE, qui recommandent la chirurgie dans la quasi-totalité des cas de hernie inguinale.
Au Royaume-Uni, de nombreux Clinical Commissioning Groups (CCG) réalisent des économies à court terme en reportant des choix chirurgicaux, ce qui revient à rationner les services pour les interventions chirurgicales jugées de "faible valeur clinique". Malheureusement, cette "économie" initiale peut être annulée par le faible pourcentage de hernies qui s'étranglent et deviennent des urgences médicales coûteuses. Ces coûts auraient pu être totalement éliminés par une chirurgie élective planifiée. Paradoxalement, l'opération de la hernie est considérée par les patients comme l'une des plus bénéfiques après l'opération, comparée à d'autres types d'opérations, ce qui est contraire à l'argument de la faible valeur clinique de l'attente vigilante.
En outre, les coûts cachés d'une main-d'œuvre inactive composée d'hommes d'âge moyen ayant des revenus élevés et souffrant de hernies débilitantes sont également ignorés. Si vous avez la malchance de vous voir proposer une "attente vigilante" pour votre hernie, vous pouvez envisager une opération privée de la hernie.
Si votre hernie est douloureuse ou a un impact sur votre travail ou votre qualité de vie, l'attente d'une amélioration sera peu bénéfique et aggravera probablement votre état au fil du temps. Dans une étude portant sur 700 patients, 90 % d'entre eux ont signalé une augmentation de la douleur avec le temps sur une période de 10 ans d'attente vigilante. Vous risquez également de renoncer à des options chirurgicales à l'avenir si vous avez la malchance d'être atteint d'une autre maladie qui affecte votre capacité à subir une anesthésie.
